Les complications physiques de l’immobilité prolongée

L’atrophie musculaire et la faiblesse généralisée

Lorsque les muscles ne sont pas sollicités, ils s'atrophient rapidement. Le phénomène de sarcopénie, c'est-à-dire la perte de masse et de force musculaire, survient souvent dans des cas d'immobilité prolongée. Ce phénomène est particulièrement critique chez les personnes âgées, mais il touche aussi les plus jeunes lorsqu'ils sont immobilisés après une blessure ou une maladie. Cette faiblesse généralisée affecte non seulement les muscles, mais aussi les articulations et les os, entraînant des douleurs chroniques et des limitations physiques de plus en plus graves.L'immobilité réduit également l'endurance et la flexibilité, ce qui accroît la difficulté à reprendre une activité physique normale après une période prolongée de repos. Le manque de stimulation musculaire aggrave aussi la perte d’équilibre, augmentant ainsi le risque de chutes à long terme.

Les risques cardiaques liés à l’inactivité prolongée

Le système cardiovasculaire est particulièrement affecté par l’immobilité prolongée. Une circulation sanguine ralentie augmente le risque de formation de caillots sanguins (thrombose veineuse profonde), surtout dans les membres inférieurs. Le manque d’exercice sollicite moins le cœur, ce qui peut entraîner un affaiblissement du muscle cardiaque et une diminution de la capacité cardiovasculaire. En plus de la détérioration de la fonction cardiaque, l'immobilité prolongée peut aussi provoquer une hausse du taux de cholestérol et de triglycérides, augmentant ainsi le risque d’accidents cardiovasculaires comme l'infarctus du myocarde ou l'AVC.La respiration étant également moins profonde et moins fréquente, cela peut entraîner une stagnation des fluides dans les poumons, augmentant le risque de pneumonie.

Des conseils pour prévenir ces complications à travers des exercices adaptés et des technologies de réhabilitation

Heureusement, plusieurs solutions permettent de prévenir ou d'atténuer les effets de l’immobilité prolongée :

• Exercices doux et adaptés : Même pour les personnes avec une mobilité réduite, des exercices simples peuvent être bénéfiques. Les mouvements de bras et de jambes en position assise, des exercices de respiration profonde, ainsi que des étirements doux peuvent améliorer la circulation sanguine et prévenir l'atrophie musculaire.
• Technologies de réhabilitation : Les appareils de stimulation musculaire électrique (EMS) permettent de solliciter les muscles sans avoir à bouger. Les exosquelettes et les fauteuils roulants motorisés peuvent également aider les personnes à maintenir un certain niveau d’activité physique. Les kinésithérapeutes peuvent aussi utiliser des machines spécifiques pour favoriser la rééducation.
• Changer fréquemment de position : En plus des exercices physiques, il est important de bouger régulièrement ou d'être repositionné pour éviter la formation d'escarres, de caillots sanguins et d’autres complications liées à l'immobilité.